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Les synthèses de Robert
19 juillet 2016

A L'ÉCOUTE DE MON REGARD...

A l'écoute de mon regard

 

 

Regard, miroir de l’âme pour qui sait t’observer ;

Regard, reflet du cœur léger ou tourmenté ;

Regard, tu es unique mais à besoin des yeux ;

Regard, pour te servir ils se sont mis à deux !

 

Regard, te souviens-tu lorsque j’étais bébé ?

Regard, as-tu bien vu ma mère s’émerveiller

Regard, quand tu suivais les gestes de sa main ?

Regard, grâce à toi seul j’étais son chérubin !

 

Plus tard, te souviens-tu lorsque j’étais enfant ?

Plus tard, tu m’as servi pour voir le monde en grand.

Plus tard, j’ai découvert que tout était très beau

Plus tard, car avec toi mon cœur était très haut !

 

Plus tard, te souviens-tu lorsque j’étais ado ?

Plus tard, tu m’as prouvé que tu n’es pas qu’un mot !

Plus tard, tu m’as montré de bien jolis visages

Plus tard, qui pour certains n’étaient que doux mirages…

 

Et puis, te souviens-tu lorsque j’ai eu vingt ans ?

Et puis, j’ai commencé à voir différemment.

Et puis, tu m’as laissé me débrouiller sans toi,

Et puis, j’ai regardé ce qu’il ne fallait pas…

 

Et puis, te souviens-tu lorsque j’étais plus grand ?

Et puis, j’aurais voulu revoir le monde en blanc !

Et puis, tu m’as perdu dans bien des quêtes vaines ;

Et puis, tu m’as causé de bien nombreuses peines…

 

Alors, te souviens-tu lorsque j’étais papi ?

Alors, te souviens-tu, j’étais bien trop aigri ?

Alors, très doucement, à moi, tu es venu

Alors, pour me parler d’un temps qui n’était plus…

 

Alors, te souviens-tu lorsque j’étais vieillard

Alors, ne dormant plus et veillant vraiment tard ?

Alors, je t’ai revu, comme à mon plus jeune âge,

Alors, je t’ai souri et n’étais plus sauvage !

 

Enfin, te souviens-tu lorsque tu m’as parlé ?

Enfin, je t’ai reçu comm’ quand j’étais bébé ;

Enfin, de ta douceur j’ai perçu le bienfait

Enfin, et tu m’as dit : « Mieux vaut tard que jamais ! ».

 

Enfin, te souviens-tu de toute cette vie

Enfin, que nous avons partagée sans un cri ?

Enfin, nous avons su, malgré tout, nous aimer ;

Enfin, ce que j’ai vu doit être conservé…

 

Regard, merci beaucoup d’avoir été mon guide,

Regard, d’avoir été aussi fin, aussi fluide ;

Regard, tu m’as permis de pouvoir observer

Regard, ce qui se voit et ce qui est caché.

 

Regard, c’est par ton sens et toutes tes images

Regard, que tu m’as déposé sur des rivages

Regard, où l’on accoste au pays du Bonheur

Regard, en sachant bien ramer avec le cœur…

 

Regard, et maintenant tu peux fermer mes yeux…

 

Robert FAUCHER, le 6 septembre 2004.

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