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Les synthèses de Robert
9 juillet 2016

ET POURTANT...

le bout du tunnel

 

 

Et que croire, et qui croire, et en quoi espérer… ?

Qu’il est dur de ne pas savoir où regarder…

Tous les biens matériels sont de vaines chimères

Qui excitent les hommes amoureux d’éphémère.

 

La seul’ chose que je sais c’est que je ne sais rien,

Et l’esprit qui me hante est source de chagrin.

A vouloir trop penser, on abîme sa vie ;

A vouloir trop aimer, on se torture aussi.

 

              Et pourtant ! Et pourtant ! Je voudrais tant pouvoir

              Transformer tous ces cœurs noircis de désespoir,

              Et puis leur redonner cet élan merveilleux

              Qui rend belle la vie parce qu’il les rend joyeux.

 

Que penser de ce corps qu’a bien connu ma main

Et que j’ai bu des yeux et que je croyais mien,

Et qui, tel un fantôme, un jour s’est dérobé

Aux élans de mon cœur tant avide d’aimer ?

 

Que penser de ce trou ainsi laissé béant

Et jamais refermé malgré le poids des ans ?

La douleur est intacte et tous les souvenirs

Attisent le présent et forcent à souffrir.

 

              Et pourtant ! Et pourtant ! Je voudrais tant savoir

              Pourquoi notre ici-bas reste ni blanc ni noir ?

              Il serait si facile qu’il soit nu au grand jour

              Pour ne point s’égarer le long de ses contours…

 

Mais la vie, trop souvent, nous entoure de gris,

Dissimulant le noir qui se terre et qui nuit,

En délayant le blanc le plus pur, le plus beau,

Que l’on peut retrouver en le cherchant bien haut.

 

Trop haut diront certains qui suent et capitulent,

Et qui voient leurs vertus tournées en ridicule.

Ça fait mal de chercher et ne jamais trouver

Et toujours espérer pour ne pas trop sombrer.

 

              Et pourtant ! Et pourtant ! Je voudrais tant y croire

              Au paradis perdu qui nourrit mon espoir

              De pouvoir vivre alors simplement, reposé,

              Et loin de toutes choses, et pour l’Eternité…

 

Robert FAUCHER, les 6 et 8 août 2004.

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