GRANDEUR D'ÂME
CE POÈME RELATE UNE HISTOIRE VÉCUE
Dans ce beau sud-ouest si cher à mon cœur,
Au milieu des grands bois, des vallons et des fleurs,
J’ai découvert un être unique et merveilleux
Dont l’âme est délicate et le cœur généreux.
Son histoire est pourtant parsemée de déboires
Qui usent et qui fatiguent, en le forçant à boire ;
Amer soulagement à ce manque d’amour
Qu’il cherche et finira par bien trouver un jour.
Son corps tout décharné dont il se moque bien
Lui donne un charme fou, contre-pied du destin !
Les entorses aux plus beaux canons de la beauté
Ont chez lui des allures de grâce, de majesté…
Les tourments racontés avec beaucoup de joie
Désarment et amusent tout autant à la fois.
Mais quelle force faut-il pour ainsi dominer
Les vices de la nature dans sa méchanceté.
Sous l’œil inquisiteur de la « normalité »
Qui dit ce qui doit être accepté, refusé,
Que vaut ma découverte, sans tenue, dépravée,
De suite rejetée pour non conformité ?
La grandeur n’a que faire des vaines apparences ;
Notre esprit n’est pas fait que de maths et de sciences ;
La plus grande beauté ne flatte pas notre œil
Et l’amour n’est pas fait pour qui chérit l’orgueil.
Pour comprendre ceci, il faut avoir vécu
Et passer par dessus tout ce grand superflu.
Moi, j’ai été séduit par ce jeune au grand cœur ;
Vous savez, c’est celui qu’on appelle « Christopher »… !
Robert FAUCHER, le 15 juillet 2004.