LES LARMES
Larmes de joie, larmes de peine,
Vous traduisez tant d’émotion,
Souvent trop pures, souvent trop vaines,
Grande douleur, grande passion.
Nous vivons parce que l’on aime,
Larmes de peine, larmes de joie ;
On refera toujours de même
Ou à l’envers ou à l’endroit.
On ressent parfois de la haine,
On ressent parfois du bonheur,
Larmes de joie, larmes de peine,
Roulent les rires, coulent les pleurs.
Vous demeurez un grand mystère
Pour naître et n’être chaque fois
Que rose en cœur ou pic en chair,
Larmes de peine, larmes de joie.
Larmes de joie, larmes de peine,
Quand on vous voit sur une joue,
C’est que la coupe est déjà pleine
Ou de diamants ou de cailloux.
Vous transcendez les sentiments,
Larmes de peine, larmes de joie,
Qu’on soit amis, qu’on soit amants,
C’est la chaleur ou c’est l’effroi.
Le sang qui coule dans nos veines
Connaît le fond de votre état,
Larmes de joie, larmes de peine,
Il se fait d’encre ou d’apparat.
Le cœur ne peut tout contenir ;
C’est par les yeux qu’il fait son choix
Et qu’il nous fait tantôt brandir
L’arme de peine, l’arme de joie…
Robert FAUCHER, le 29 décembre 2004.