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Les synthèses de Robert
5 juillet 2016

LA CROISÉE DES MONDES

le nouveau monde

 

 

J’ai vraiment l’impression de vivre un monde en pierre,

Où tout n’est que froideur et où tout n’est qu’affaires.

On dirait, tristement, que le droit de cité

Appartient seulement aux choses quantifiées.

 

Quel sentiment bizarre de voir autour de soi

Des gens tout excités et pressés, mais pourquoi ?

Les humains me rappellent des fourmis s’agitant,

Fonçant sans réfléchir et toujours droit devant.

 

J’ai vraiment l’impression de vivre un monde en fer,

Très dur et très glacial, transformé en enfer.

On dirait, tristement, que le droit de l’argent

Ne rend belle la vie qu’aux riches, aux puissants.

 

Quel sentiment malsain de croire que le bonheur

Ne peut pas exister sans les ordinateurs.

Et pour mieux asservir on créa les portables

Qui polluent tant la vie et la rendent exécrable.

 

J’ai vraiment l’impression de vivre un monde en verre,

Insipide et bien fade, fragile et délétère.

On dirait, tristement, que le droit des plus forts

Ecrase les petits et les laisse pour morts.

 

Quel sentiment inquiet de voir que tout repose

Sur la futilité et l’ineptie sans dose.

Personne ne veut plus du mot éducation

Préférant, et de loin, le mot récréation.

 

J’ai vraiment l’impression de vivre un monde en l’air,

Sans base et sans structure, dont on n’a rien à faire.

On dirait, tristement, que le droit d’exister

Confère aussi aux hommes le droit de tout casser.

 

Quel sentiment odieux, aussitôt, se dégage

De l’énorme chienlit, de l’infâme carnage,

Quand on a décidé qu’il était interdit

D’interdire à chacun de freiner ses envies.

 

J’aimerais tellement un monde tout en lois

Inspirant le respect et l’honneur à la fois.

Ce serait merveilleux, le droit ne serait pas

Sans les obligations, tels envers et endroit.

 

Quel sentiment nouveau de savoir qu’on vivrait

Entourés de semblables, en étant bien plus près,

Conscients, depuis l’école, où l’on aurait appris

A comprendre les autres, donc à être compris.

 

J’aimerais tellement un monde tout en bois

Où tout paraîtrait beau tout en étant moins froid.

Ce serait merveilleux d’être toujours bercé

Dans une tiédeur douce et tout aménité.

 

Quel sentiment serein voudrait envelopper

La terre et tous ses hôtes, heureux et réchauffés.

La vie serait alors un long fleuve tranquille

Moins épineux, moins lourd, plus clair et plus facile.

 

J’aimerais tellement un monde tout en soie,

Brillant de mille feux et mettant en émoi.

Ce serait merveilleux de se sentir vibrer,

De se sentir aimé et voir tout coloré.

 

Quel sentiment câlin mais aussi très douillet

Voudrait nous gratifier de chaleureux bienfaits.

Il serait agréable d’apprécier la caresse

Des années qui s’écoulent, tout en paix et en liesse.

 

J’aimerais tellement un monde tout en foi,

Profond et réfléchi, priant devant la croix.

Ce serait merveilleux de savoir que la mort

N’est pas le désespoir, que l’après vit encore.

 

Quel sentiment joyeux voudrait nous habiter

En croyant que l’on tient un bout d’éternité.

Nos cœurs seraient gorgés de très bons sentiments

Que n’altérerait pas le lourd fardeau des ans…

 

Robert FAUCHER, le 14 octobre 2004.

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