LARD CONTEMPORAIN, UNE COCHONNERIE !
Froideur, espace, volume, blanc,
Sans vie, escalier, silence, froideur,
Œuvres, métal, noir, ordures,
Objets, froideur, hétéroclite, malaise.
Mais où viens-je d’entrer et quel est donc ce monde
Qui fige ma faconde en me laissant glacé ?
Imbécillité, froideur, snobs, mécanique,
Lunettes noires, distance, lenteur, murmures,
Froideur, écharpes blanches, underground,
Air au dessus, tas, rampe, froideur, crânes rasés.
Je cherche où est l’Esprit dans tout ce grand dédale
Où je suis vraiment mal, où tout est très petit.
Nouvelles couleurs, froideur, mélanges, sculptures,
Poubelles renversées, clous dans une planche,
Chaise à trois pieds, froideur, motos concassées, nouvel art,
Froideur, excréments, formes, laideur.
Mais comment font ces gens pour tant apprécier
L’univers détraqué d’« artistes » décadents ?
Création, sons bizarres, froideur, fouillis,
Drogue, génial, argent, électronique,
Froideur, robot, en avance, comprendre,
N’importe quoi, stupéfaction, platitude, froideur.
Aucune forme d’Art n’est laissée inviolée
Par tous ces « inspirés » au bien méchant regard.
Mouvement Dada, contraire, froideur, Satan,
Dédain, à l’envers, facile, « génies » bon marché,
Folie, froideur, ramper, cacophonie,
Ecœurement, lombrics, froideur, le bas.
Quand je pense aux génies que l’Art a révélés
Et qui sont ignorés par tous ces abrutis.
Rembrandt, le clair obscur ; Vinci, l’universel ;
Dürer, le corporel ; Titien, le loin très pur ;
Pascal, la vraie culture ; Mozart, le rituel ;
Rodin, le manuel ; Wagner, la vie très dure.
Rendons grâce aux artistes, aux vrais, aux inspirés,
Aux chefs d’œuvre tirés de leurs cœurs alchimistes.
Cet « art » contemporain à tort qualifié tel
Mérite bien l’autel ou la forge à Vulcain.
Alors que l’Art divin est toujours immortel,
Sacré et naturel, et transporte haut et loin.
L’Art sans la transcendance n’est plus que décadence
Où le plaisir des sens occit celui d’Essence…
Robert FAUCHER, le 19 décembre 2004.