UN JOUR, À BINOS...
Matin béni,
Matin chéri,
Ta caresse est si tendre…
Tout est léger,
Tout est donné,
Pas besoin de comprendre…
Instant si vrai,
Instant secret,
Rien ne manque à mon cœur…
Silence fort,
Silence d’or,
C’est la voix du bonheur…
Lorsqu’encore allongé, entre éveil et sommeil,
Quand les paupières lourdes tentent de s’entrouvrir,
Lorsque les premiers sons courtisent les oreilles,
Et le corps et l’esprit renaissent au plaisir…
Il ne faut pas lutter, il ne faut pas choisir ;
Il suffit simplement de laisser la nature
Diriger le concert des couleurs, des soupirs,
Pour que l’aube se drape de vertus plus matures…
Au loin, les Pyrénées quittent leurs brumes grises,
Aidées par le soleil désirant les voir nues…
Elles ne résistent pas, elles sont bien trop éprises :
Elles savourent la joie d’offrir sans retenue…
La caresse du vent anime les branchages
Et les chœurs de leurs feuilles chantent en harmonie.
Quelques oiseaux rapaces, juste sous les nuages,
Les ailes déployées, planent vers l’infini…
Les braiements des ânons, les clarines des vaches,
Les bêlements des chèvres, les aboiements des chiens,
Et les caquètements des poules, sans relâche,
Tout concourt à nous dire que la vie nous revient…
Lorsque le jour décline, des teintes plus profondes
Rejoignent la fraîcheur et les senteurs du soir,
Jusqu’à ce que la vie quitte à nouveau ce monde
Et que tout et chacun se perdent dans le noir…
Nuit de velours,
Nuit de l’amour,
Ta caresse est si tendre…
Tout est caché,
Tout est feutré,
Pas besoin de comprendre…
Plaisir si vrai,
Plaisir secret,
Rien ne manque à mon cœur…
Echange fort,
Echange d’or,
C’est la voie du bonheur…
Robert FAUCHER, le 22 septembre 2014.