DANS LA DOUCEUR D'UN SOIR
Dans la douceur d’un soir j’ai rêvé de magie,
J’ai rêvé de folie et j’ai rêvé d’espoir…
Tu étais si jolie dans une robe noire…
Les reflets de sa moire me guidaient vers l’envie…
J’ai refait le passé pour donner une suite
A l’histoire insolite qui s’était arrêtée…
Tu avais pris la fuite mais je t’ai ramenée
Sous le toit mansardé du vieux mas que j’habite…
La chaleur de l’endroit, la sagesse des pierres,
Le charme de son lierre, ont fait naître un émoi
Dans ton cœur, comme hier, quand tu étais à moi :
J’ai sorti « Autrefois… » des pleurs de mes prières…
J’ai caressé ta main et tu m’as laissé faire :
Des affres de l’Enfer je revenais soudain,
Et le glaive de fer qui transperçait mon sein,
N’ayant plus de dessein, se planta dans la terre…
J’ai créé d’autres jours, j’ai créé d’autres nuits
Où nos corps alanguis savaient se faire la cour,
Et ces instants bénis pour les jeux de l’Amour
Ont rejoint le « Toujours » que nous nous étions dit…
Et j’ai voulu savoir le mystère de ta vie…
Tes secrets infinis, j’ai voulu les revoir…
Je me suis endormi, je n’ai pas pu les boire…
Dans la douceur d’un soir j’ai rêvé de magie…
Robert FAUCHER, le 9 août 2013.