LE RÉEL RÊVÉ
Mon cœur a succombé devant ta silhouette
Aux charmes infinis qui embrasent le corps
Et rendent la raison comme une girouette
Qui remue en tous sens et qui s’agite encore.
Mon cœur a frissonné devant tes yeux hagards,
Abîmés au plus loin que ton rêve permît,
Balayés par des mèches qui voilaient ton regard
Sous l’effet d’un zéphyr délicat et ami.
Mon cœur a tressailli devant ton échancrure
Qui béait plus ou moins selon l’humeur du vent,
Permettant d’entrevoir les dons que ta nature
Offrait, sans le vouloir, à mes désirs fervents.
Mon cœur a défailli devant tes jambes fines
Que pourtant tu serrais pour ne rien laisser voir,
Mais ta jupette courte et mon âme câline
Enivrèrent mon esprit sans même le savoir.
Mon cœur s’est enfiévré dans ses plus doux délires,
Imaginant le bon, le mieux et le meilleur,
Et ces pages créées qu’il aimait à relire
Dans le plus grand secret du silence veilleur.
Mon cœur s’est immolé sur l’autel de l’amour,
En brisant son élan, en conservant ses fers,
En n’osant s’approcher de l’image glamour
Qui peut-être, au fond d’elle, se serait laissé faire.
Mon cœur possède encore, dans le coin des douleurs,
Le souvenir tout frais de l’œuvre inachevée
Qui commença, un jour, sous des traits de couleurs
Et se poursuit, depuis, sous des tons délavés…
Robert FAUCHER, le 16 juin 2012.