LE PETIT MESSAGER
Par son chant, un oiseau, ce matin, au réveil,
Est venu, doucement, par ses cris, m’annoncer,
Que du jour, l’astre blond, dans le ciel, ô merveille,
Se levait, lentement, sur l’orient, élancé…
Cet appel insistant, aux accents si charmeurs,
A trouvé dans mon cœur, a trouvé dans mon sang,
Ce chemin exaltant, cette voie du bonheur,
Qui m’a rendu rêveur, qui m’a rendu aimant…
J’ai ouvert, sur le jour, en cillant, mon regard,
Et laissé, peu à peu, s’immiscer, s’introduire,
La lumière, par mes yeux, éblouis, tout hagards,
Essayant, vainement, de la nuit, retenir…
Je me suis laissé faire, me suis laissé bercer,
Et les yeux refermés, et le cœur grand ouvert,
J’ai goûté aux grands airs, j’ai voulu écouter,
Le petit messager, le touchant émissaire…
Et les notes, et les sons, harmoniques, de musique,
Ne cessaient, de douceur, de charmer, d’enchanter,
Mon réveil, ô combien, bucolique, angélique,
Et mon âme, de ravir, de plaisir, transporter…
C’est un petit oiseau, vibrante créature,
Qui par son doux murmure, par son chant le plus beau,
A su être l’écho, par sa voix la plus pure,
D’une belle aventure : me faire trouver l’En Haut…
Par l’Amour, un bel Ange, un matin, au réveil,
Est venu, par ses ailes, dans mon cœur, déposer,
De l’Eden, les trésors, les douceurs, les merveilles,
Qui me font, en mon for, et plaisir, et pleurer…
Robert FAUCHER, le 25 avril 2011.