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Les synthèses de Robert
1 mars 2016

ANIMA, ANIMUS...

Hermaphrodite-endormi-Rome--3-

 

 

Quelle étrange nature nous fait tenir pour sûr

Le lot de créatures en tous points séparées… ?

Car, tout bien observé, on ne peut qu’hésiter

Si l’on veut rechercher ce que l’image augure…

 

Voyons-nous dans les corps leur envers du décor

Et plein de choses encore que notre œil n’a pas vu… ?

Car c’est par le menu que la vérité nue

Un jour sera venue nous livrer ses trésors… !

 

Regardez ce cliché de la féminité

Qui nous fait tant rêver dans ses jolis atours,

Et dont les beaux contours jouent de bien mauvais tours

A ceux voyant l’amour sous leur regard flatté… !

 

Car souvent au-delà de tous ces falbalas,

Ces tenues de gala au côté enchanteur,

Se cachent une raideur, un aspect décideur,

Un manque de douceur qui devrait être là.

 

Et la délicatesse, la sublime tendresse,

Et la belle finesse, où sont-elles cachées ?

On aimerait trouver ces nobles qualités

Dans ces êtres aimés empreints de gentillesse.

 

Avez-vous une fois oublié ce qu’on croit,

Oublié ce qu’on voit pour vous laisser guider

Sur des voies non tracées qui sauront vous montrer

La masculinité drapée dans de la soie… ?

 

Certes il y a toujours ces airs un peu balourds

Et ces élans trop courts et souvent réfrénés,

Ce côté emprunté, plein de timidité

Qui n’ose déclarer sa flamme et son amour…

 

Et sous l’aspect costaud du mâle au sang très chaud

Vous trouverez bientôt un agneau qui sommeille,

Et un cœur en éveil, assoiffé de merveilles :

Regardez comme il veille sur tout ce qui est beau…

 

Et sous ces apparences il est une évidence :

Ça n’est pas ce qu’on pense qu’il faut tenir pour vrai,

Car un homme bien fait, sans pourtant être gay,

Sait ouvrir son palais et jouer d’élégance…

 

Nature n’a pas tranché : ni la femme bien née,

Ni l’homme, son aîné dans l’Ordre de la Bible,

Voit l’un être terrible et l’autre être sensible ;

Ceci n’est pas audible et jamais confirmé.

 

L’androgyne est ici, chez vous, chez moi, chez lui,

Et puis chez elle aussi : animus, anima… !

C’est toujours ce combat que l’on mène ici-bas,

Tantôt reine ou bien roi, on n’a jamais choisi…

 

Robert FAUCHER, le 15 avril 2011.

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