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Les synthèses de Robert

Synthèse de Belles Citations (II/)

 

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          13°) Antoine-François Prévost dit l'Abbé PRÉVOST

- On se demande la raison de cette bizarrerie du cœur humain qui lui fait goûter des idées de bien et de perfection dont il s'éloigne dans la pratique (Histoire du Chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut) ;

- On ne ferait pas une divinité de l'amour s'il n'opérait souvent des prodiges (Histoire du Chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut) ;

- S'il est vrai que les secours célestes sont à tous moments d'une force égale à celle des passions, qu'on m'explique donc par quel funeste ascendant on se trouve emporté tout d'un coup loin de son devoir sans se trouver capable de la moindre résistance et sans ressentir le moindre remords (Histoire du Chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut) ;

- De la manière dont nous sommes faits, il est certain que notre félicité consiste dans le plaisir ; or  le cœur n'a pas besoin de se consulter longtemps pour sentir que, de tous les plaisirs, les plus doux sont ceux de l'amour (Histoire du Chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut) ;

- Après tout l'amour est un bon maître ; la fortune ne saurait nous causer autant de peines qu'il nous fait goûter de plaisirs (Histoire du Chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut) ;

- Il faut compter ses richesses par les moyens qu'on a de satisfaire ses désirs (Histoire du Chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut) ;

- L'espérience commençait à nous tenir lieu d'âge : elle fit sur nous le même effet que les années (Histoire du Chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut).

 

          14°) Pierre Moreau de MAUPERTUIS

- J'ai vu de ces nuits plus belles que les jours, qui faisaient oublier la douceur de l'aurore et l'éclat du midi (Essai de Cosmologie) ;

- Notre esprit ne paraît destiné qu'à raisonner sur les choses que nos sens découvrent. Les microscopes et les lunettes nous ont donné de nouveaux sens au-dessus de notre portée tels qu'ils appartiendraient à des intelligences supérieures et qui mettent sans cesse la nôtre en défaut (Vénus physique).

 

          15°) Charles Pinot DUCLOS

- Pour connaître l'homme, il suffit de s'étudier soi-même; pour connaître les hommes, il suffit de les pratiquer (Considérations sur les mœurs de ce siècle) ;

- Ceux qui vivent à cent lieues de la capitale en sont à un siècle pour les façons de penser et d'agir (Considérations sur les mœurs de ce siècle) ;

- Il règne à Paris une certaine indifférence générale qui multiplie les goûts passagers, qui tient lieu de liaison, qio fait que personne n'est de trop dans la société, que personne n'y est nécessaire : tout le monde se convient et personne ne se manque (Considérations sur les mœurs de ce siècle) ;

- Les femmes n'ont point de plus grands ennemis que les femmes (Les Confessions du Comte de***) ;

- Les préliminaires d'une intrigue ne languissent pas avec une femme consommée : les retardements auraient eu un air d'enfance (Les Confessions du Comte de***) ;

- Il n'est pas moins essentiel pour le bonheur de conserver des désirs que de les satisfaire (Les Confessions du Comte de***) ;

- Les sens n'exigent que ce que l'on a coutume de leur donner, et les hommes mêmes sont souvent plus occupés à les irriter qu'à les satisfaire (Les Confessions du Comte de***) ;

- L'habitude, qui diminue le prix de la beauté, ajoute au caractère et ne sert qu'à nous attacher (Les confessions du Comte de***).

 

          16°) Bernard Joseph SAURIN

- La loi de l'univers, c'est : "Malheur au vaincu" (Spartacus) ;

- Elle croit que tout change, et seule elle a changé (Epître sur la Vieillesse).

 

          17°) Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON

 - L'esprit humain ne peut rien créer ; il ne produira qu'après avoir été fécondé par l'expérience et la méditation ; ses connaissances sont les germes de ses productions (Discours sur le Style, prononcé à l'Académie Française) ;

- Bien écrire, c'est tout à la fois bien penser, bien sentir et bien rendre ; c'est avoir en même temps de l'esprit, de l'âme et du goût (Discours sur le Style, prononcé à l'Académie Française) ;

- Si l'homme se persuade qu'il ne fera que ce qu'il pourra faire, il ne fera plus rien du tout (Histoire Nauturelle) ;

- Toutes les idées des arts ont leur modèle dans la nature : Dieu a créé et l'homme imite (Histoire Naturelle) ;

- Jetez les yeux sur les annales de tous les peuples, vous y compterez vingt siècles de désolation pour quelques années de paix et de repos (Histoire Naturelle) ;

- Y a-t-il une seule nation qui puisse se vanter d'être arrivée au meilleur gouvernement possible, qui serait de rendre tous les hommes non pas également heureux mais moins inégalement malheureux (Histoire Naturelle) ;

- Il semble que, de tout temps, l'homme ait fait moins de réflexion sur le bien que de recherches pour le mal (Histoire Naturelle).

 

          18°) Claude Prosper CRÉBILLON

- On s'ennuie quand on aime médiocrement (Lettres de la Marquise de M*** au Comte de R***) ;

- Plus on a, plus on veut avoir ; un plaisir satisfait en fait naître un autre (L'Ecumoire) ;

- Un peuple sans religion est bientôt sans obéissance (L'Ecumoire) ;

- Une femme, quand elle est jeune, est plus sensible au plaisir d'inspirer des passions qu'à celui d'en prendre (Les Egarements du Cœur et de l'Esprit) ;

- On dit à une belle qu'elle a des agréments parce qu'en le lui répétant souvent, c'est une façon polie de l'exhorter à en faire usage (Le Sylphe).

 

          19°) Le Président de BROSSES

- On connaît encore mieux la valeur des biens par la privation que par la jouissance (A Messieurs de Tournay et de Neuilly).

 

          20°) FRÉDÉRIC II

- La chasse est un de ces plaisirs sensuels qui agitent beaucoup le corps et qui ne disent rien à l'esprit ; c'est un désir ardent de poursuivre quelque bête et une satisfaction cruelle de la tuer ; c'est un amusement qui rend le corps robuste et dispos et qui laisse l'esprit en friche et sans culture (Anti-Machiavel).

 

          21°) Jean-Jacques ROUSSEAU

- Ce sont les grandes occasions qui font les grands hommes (Discours sur les Sciences et les Arts) ;

- Les peuples une fois accoutumés à des maîtres ne sont plus en état de s'en passer (Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes) ;

- Mais Monsieur, quand on veut honorer les gens, il faut que ce soit à leur manière et non pas à la nôtre (Lettre à d'Alembert) ;

- J'ai toujours remarqué que les gens faux sont sobres et la grande réserve de la table annonce souvent  des mœurs feintes et des âmes doubles (Julie ou la Nouvelle Héloïse) ;

- Le dégoût de ce que l'on possède est cent fois pire que le regret de ce que l'on a perdu (Julie ou la Nouvelle Héloïse) ;

- A mesure qu'on avance en âge, on perd tous les jours quelque chose de ce qui nous fut cher sans le remplacer ; on meurt ainsi par degrés jusqu'à ce que, n'aimant enfin que soi-même, on ait cessé de sentir et de vivre avant de cesser d'exister (Julie ou la Nouvelle Héloïse) ;

- Il n'y a que les âmes de feu qui sachent combattre et vaincre, la froide raison n'a jamais rien fait d'illustre (Justine ou la Nouvelle Héloïse) ;

- Le grand défaut des maisons bien réglées est d'avoir un air triste et contraint et où tout respire la gêne (Justine ou la Nouvelle Héloïse) ;

- Puisqu'on ne jouit, sans inquiétude, de ce qu'on peut perdre sans peine, le vrai bonheur n'appartient qu'au sage car il est, de tous les hommes, celui à qui la fortune peut le moins ôter (Julie ou la Nouvelle Héloïse) ;

- Si j'étais prince ou législateur, je ne perdrais pas mon temps à dire ce qu'il faut faire, je le ferais ou je me tairais (Julie ou la Nouvelle Héloïse) ;

- Peuples libres, souvenez-vous de cette maxime : on peut acquérir la liberté mais on ne la recouvre jamais (Julie ou la Nouvelle Héloïse) ;

- Il n'a jamais existé de véritable démocratie et il n'en existera jamais ; il est contre l'ordre naturel que le grand nombre gouverne et que le petit soit gouverné (Julie ou la Nouvelle Héloïse) ;

- Le luxe corrompt à la fois le riche et le pauvre, le premier par la possession, le second par la convoitise (Julie ou la Nouvelle Héloïse) ;

- La démocratie est un type de gouvernement qui convient parfaitement à un peuple de dieux, mais à un peuple d'hommes, un gouvernement aussi parfait ne peut convenir (Julie ou la Nouvelle Héloïse) ;

- La race humaine eût péri si l'homme n'eût commencé à être enfant (Julie ou la Nouvelle Héloïse) ;

- Plus le corps est faible, plus il commande ; plus il est fort, plus il obéit (Julie ou la Nouvelle Héloïse) ;

- Le monde réel a ses bornes, le monde imaginaire est infini ; ne pouvant élargir l'un, rétrécissons l'autre car c'est de leur différence que naissent toutes les peines qui nous rendent vraiment malheureux (Julie ou la Nouvelle Héloïse) ;

- Ce sont nos passions qui nous rendent faibles car il faudrait pour les contenter plus de forces que ne nous en a donné la nature (Julie ou la Nouvelle Héloïse) ;

- L'essentiel est d'être ce que nous fît la nature ; on n'est toujours que trop ce que les hommes veulent que l'on soit (Julie ou la Nouvelle Héloïse) ;

- La jeunesse est le temps d'étudier la sagesse, la vieillesse est le temps de la pratiquer ; l'expérience instruit toujours mais ne profite que pour le temps que l'on a devant soi (Les Rêveries du promeneur Solitaire) ;

- L'argent qu'on possède est l'instrument de la liberté; celui qu'on pourchasse est l'instrument de la servitude (Les Confessions) ;

- A quoi sert-il que la raison nous éclaire quand la passion nous conduit ? (Correspondance à Monsieur le Marquis de Mirabeau).

 

          22°) Denis DIDEROT

- Nous rions en voyant les portraits de nos aïeux sans penser que nos neveux riront en voyant les nôtres (Les Bijoux Indiscrets) ;

- Le même mal vient ou de Dieu qui nous éprouve ou du diable qui nous tente (La Religieuse) ;

- Aucun homme n'a reçu de la nature le droit de commander aux autres ; la liberté est un présent du ciel (Encyclopédie) ;

- On passe les trois quarts de sa vie à vouloir sans faire et à faire sans vouloir (Jacques le Fataliste et son Maître) ;

- Il n'y a point et il ne peut y avoir d'hommes libres puisque nous ne sommes que ce qu'il convient à l'ordre général, à l'organisation sociale, à l'éducation et à la chaîne des évènements (Correspondance à Landois).

 

          23°) Le cardinal de BERNIS

- Il suffit de penser pour être homme d'esprit ; il faut imaginer pour être poète (Discours sur la Poésie) ;

- Il n'est rien de si commun que de parler d'amour ; il n'est rien de si rare que d'en bien parler (Réflexions sur les Passions).

 

          24°) Luc de Clapiers, marquis de VAUVENARGUES

- La raison nous trompe plus souvent que la nature (Réflexions) ;

- Les grandes pensées viennent du cœur (Réflexions) ;

- Personne n'est sujet à plus de fauites que celui qui n'agit que par réflexion (Réflexions) ;

- Pour exécuter de grandes choses, il faut vitre comme si l'on ne devait jamais mourir (Réflexions) ;

- La pensée de la mort nous trompe car nous fait oublier de vivre (Réflexions) ;

- L'esprit est l'œil de l'âme, non sa force qui, elle, est dans le cœur, c'est-à-dire dans les passions (Réflexions) ;

- Il est faux que l'égalité soit une loi de la nature qui n'a rien fait d'égal : la loi souveraine est la subordination et la dépendance (Réflexions) ;

- La patience est l'art d'espérer (Réflexions) ;

- L'art de plaire est l'art de tromper (Réflexions) ;

- Comptez rarement sur l'estime et sur la confiance d'un homme qui entre dans tous vos intérêts en vous parlant aussitôt des siens (Pensées Diverses).

 

          25°) Jean le Rond d'ALEMBERT

- Celui qui dit que deux et deux font quatre a-t-il une connaissance de plus que celui qui se contenterait de dire que deux et deux font deux et deux ? (Encyclopédie) ;

- Toute musique qui ne peint rien n'est que du bruit (Encyclopédie).

 

          26°) Jean-François MARMONTEL

- Les hommes compatissent avec plaisir mais n'admirent qu'à regret (Réflexions sur la tragédie).

 

          27°) Jean-François GUICHARD

- Quel est l'heureux époux qui n'ait pas un adjoint ?

  Je suis cocu, dit-on, cela peut fort bien être,

  Peu m'importe, pourvu que je ne trouve point

  L'outil du compagnon dans l'atelier du maître. (A un cocu qui ne s'embarrassait point de l'être).

 

          28°) Pierre Augustin Caron de BEAUMARCHAIS

- On ne s'intéresse guère aux affaires des autres que lorsqu'on est sans inquiétude sur les siennes (Le Barbier de Séville) ;

- Aux vertus qu'on exige d'un domestique, Votre Excellence connaît-elle beaucoup de maîtres qui fussent dignes d'être valets ? (Le Barbier de séville) ;

- Boire sans soif et faire l'amour en tout temps, il n'y a que ça qui nous distingue des autres bêtes (La Mariage de Figaro) ;

- Sans liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur (Le Mariage de Figaro) ;

- Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose (Le Mariage de Figaro).

 

          29°) Gabriel SENAC DE MEILHAN

- La peine de mort sera un jour abolie et n'est-il pas étonnant que ce soit en faisant couler des flots de sang, que ce soit assis sur des monceaux de cadavres, que le Français aura enseigné aux nations à respecter la vie de l'homme ? (Histoire du Marquis de Saint Alban) ;

- Ce qui doit dégoûter de la science c'est que jamais elle ne nous apprendra ni l'origine du monde, ni le premier principe des êtres, ni leur destination (Histoire de la Vicomtesse de Vassy) ;

- Deux penchants opposés attirent l'homme en sens contraire : l'horreur de l'ennui et l'amour du repos ; le grand art est d'échapper à l'un sans troubler l'autre (Histoire de la Vicomtesse de Vassy) ;

- Il est bon d'exercer son esprit pour se procurer des plaisirs à tous les âges et il est bon de se former des plaisirs intellectuels qui servent d'entr'actes aux plaisirs des sens qui sont les seuls réels (Histoire de la Vicomtesse de Vassy) ;

- Nous croyons être affligés de la mort d'une personne quand c'est la mort seule qui fait impression sur nous (Histoire de la Vicomtesse de Vassy) ;

- Il est trois sortes de gens qui parlent peu : les savants, les heureux et les malheureux ; ainsi l'on peut dire que le savoir, le bonheur et la douleur sont muets (Histoire de la Vicomtesse de Vassy).

 

          30°) Jacques Henri BERNARDIN DE SAINT-PIERRE

- Le parfum de mille roses ne plaît qu'un seul instant mais la douleur que cause la piqûre d'une seul de leurs épines dure très longtemps (Paul et Virginie) ;

- Les femmes atteignent en bien et en mal les deux extrêmes, les jouissances et les douleurs exquises leur appartiennent (Harmonies de la Nature).

 

          31°) Louis-Sébastien MERCIER

- L'honneur d'une fille est à elle, elle y regarde donc à deux fois ; l'honneur d'une femme est à son mari, elle y regarde donc beaucoup moins (Tableau de Paris).

 

          32°) Le marquis de SADE

- Tout est bon quand il est excessif (La Nouvelle Justine) ;

- Le bonheur n'est qua dans ce qui agite ; la vertu qui n'est qu'un état d'inaction ne peut jamais conduire au bonheur (La Nouvelle Justine) ;

- La tolérance est la vertu du faible (La Nouvelle Justine) ;

- Dieu est absolument pour l'homme ce que sont les couleurs pour un aveugle de naissance : il lui est impossible d'imaginer (Pensées).

 

          33°) Sébastien Roch Nicolas dit CHAMFORT

- Il y a des sottises bien habillées comme il y a des sots bien vêtus (Maximes et Pensées) ;

- Vivre est une maladie dont le sommeil nous soulage toutes les seize heures ; c'est un palliatif, la mort est le seul remède (Maximes et Pensées) ;

- Il y a deux choses auxquelles il faut se faire sous peine de trouver la vie insupportable : ce sont les injures du temps et les injustices des hommes (Maximes et Pensées) ;

- Il faut convenir que pour être heureux en vivant dans le monde, il y a des côtés de son âme qu'il faut entièrement paralyser (Maximes et Pensées) ;

- Célébrité : avantage d'être connu de ceux qui ne vous connaissent pas (Maximes et Pensées) ;

- Il faut être juste avant d'être généreux, comme on a des chemises avant d'avoir des dentelles (Maximes et Pensées) ;

- Le changement de modes est l'impôt que l'industrie du pauvre met sur la vanité du riche (Maximes et Pensées) ;

- La société est composée de deux grandes classes : ceux qui ont plus de dîners que d'appétit et ceux qui ont plus d'appétit que de dîners (Maximes et Pensées) ;

- Quand on veut plaire dans le monde, il faut se résoudre à se laisser apprendre beaucoup de choses qu'on sait par des gens qui les ignorent (Maximes et Pensées) ;

- La générosité n'est que la pitié des âmes nobles (Pensées Morales) ;

- Ce que j'ai appris, je ne le sais plus. Le peu que je sais encore, je l'ai deviné (Pensées Morales) ;

- Il y a telle fille qui trouve à se vendre et ne trouverait pas à se donner (Pensées Morales) ;

- Il y a des redites pour l'oreille ou pour l'esprit ; il n'y en a point pour le cœur (Pensées Morales) ;

- Peu de philosophie mène à mépriser l'érudition, beaucoup de philosophie mène à l'estimer (Pensées Morales) ;

- Ce qui fait le succès de quantité d'ouvrages est le rapport qui existe entre la médiocrité des idées de l'auteur et la médiocrité des idées du public (Pensées Morales) ;

- On n'est point un homme d'esprit pour avoir beaucoup d'idées tout comme on n'est point un bon général pour avoir beaucoup de soldats (Pensées Morales) ;

- Misérables institutions humaines qui, faites pour inspirer le mépris et l'horreur, exigent qu'on les respecte et qu'on les révère (Pensées Morales) ;

- En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu et on persécute ceux qui sonnent le tocsin (Pensées Morales) ;

- Les femmes n'ont de bon que ce qu'elles ont de meilleur (Caractères et Anecdotes) ;

- L'honnête homme n'est qu'une variété de l'espèce humaine (Caractères et Anecdotes) ;

- On demandait à Monsieur de Fontenelle mourant : "Comment cela va-t-il ?" ; il répondit alors : "Cela ne va pas, cela s'en va" (Caractères et Anecdotes) ;

- Il n'y a bien que l'inutilité du premier déluge qui empêche Dieu d'en envoyer un second (Caractères et Anecdotes) ;

- Un sot sur lequel il n'y a pas de prise est une cruche sans anse (Caractères et Anecdotes).

 

         34°) Pierre Choderlos de LACLOS

- Le succès, qui ne prouve pas toujours le mérite, tient souvent davantage au choix du sujet qu'à son exécution (Les Liaisons Dangereuses) ;

- Ne savez-vous pas que seule la volupté a le droit de détacher le bandeau de l'amour ? (Les Liaisons Dangereuses) ;

- Le scélérat a ses vertus comme l'honnête homme a ses faiblesses (Les Liaisons Dangereuses) ;

- Le plus beau moment d'une femme qui produise cette ivresse de l'âme est celui où, assurés de son amour, nous ne le sommes pas de ses faveurs (Les Liaisons Dangereuses) ;

- Le luxe absorbe tout et le superflu finit par priver du nécessaire (Les Liaisons Dangereuses) ;

- Le plaisir de la femme est de satisfaire des désirs alors que celui de l'homme est de les faire naître ; plaire n'est  pour lui qu'un moyen de succès alors que pour elle, c'est le succès lui-même (Les Liaisons Dangereuses).

 

         35°) Honoré-Gabriel MIRABEAU

- Allez dire à votre maître que nous sommes ici par la volonté du peuple et qu'on ne nous en arrachera que par la puissance des baïonnettes (A Monsieur de Brézé, à l'Assemblée Constituante, Séance Royale du 23 juin 1789).

 

 

 

       

 

         

 

         

 

     

 

     

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