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Les synthèses de Robert

Synthèse de Belles Citations (I/)

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I/ XIIème siècle

 

 

          1°) La chanson de GUILLAUME

 - Pour être grand, il faut avoir été petit.

 

          2°) SUGER

- Si veut le roi, si veut la loi.

 

          3°) La chanson de Roland

- L'homme a beaucoup appris qui a beaucoup souffert.

 

          4°) GAUTIER DE COINCY

- Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se brise.

 

          5°) GUIOT DE PROVINS

- Toujours crie la pire roue du char.

 

          6°) La chanson de ROLAND

- L'homme a beaucoup appris qui a beaucoup souffert.

 

          7°) MARIE DE FRANCE

- Qui sur autrui médit et ment ne sait pas ce qu'à l'oeil lui pend.

 

 

II/ XIIIème siècle

 

 

          1°) JEAN DE MEUNG

- Promesse sans don ne vaut guère (Roman de la Rose).

 

          2°) ADAM DE LA HALLE

- Les fols qui cherchent vaine gloire sont coutumiers de honte boire. (De Renart et du Corbeau) ;

- On voit bien encore aux tessons ce que fut le pot (le Jeu de la Feuillée).

 

          3°) RUTEBEUF

 - Que sont mes amis devenus que j'avais de si près tenus et tant aimés ?

 

 

III/ XIVème siècle

 

 

          1°) Jean FROISSART

- Tel pleure au matin qui rit le soir ;

- Mon coeur s'ébat en odorant la rose et s'éjuit en regardant ma dame. Trop mieux me vaut que l'une et l'autre chose.

 

         2°) Alain CHARTIER

 - Ne convoitez chose dessous la lune, ni de Paris jusques à Pampelune, car vous n'aviez rien quand vous êtes nés.

 

         3°) Christine de PISAN

 - Il me faut, par comédie, chanter ce que mon coeur soupire et faire semblant de rire.

 

 

IV/ XVème siècle

 

 

          1°) Jacques CŒUR

- A vaillant cœur, rien d'impossible (Devise de Jacques Cœur).

 

         2°) Louis XI

- Qui s'y frotte, s'y pique (Devise de Louis XI).

 

         3°) Jean de la VÉPRIE

- Secret de deux, secret de Dieu ; secret de trois, secret de tous ;

- Qui fol envoie fol attend ;

- Qui vivra verra ;

- Quand argent faut, tout faut.

 

        4°) François VILLON

- Rien ne m'est sûr que la chose incertaine ;

- Nécessité fait gens méprendre et faim saillir le loup du bois ;

- Autant en emporte le vent ;

- Pour un plaisir, mille douleurs ;

- Jamais mal acquis ne profite.

 

        5°) Maréchal Jean-Jacques TRIVULCE

(A qui Louis XII demandait ce qu'il fallait pour faire la guerre avec succès)

- Trois choses sont absolument nécessaires : premièrement, de l'argent ; deuxièmement, del'argent ; troisièmement, de l'argent.

 

        6°) Roger de COLLERYE

- Nul, quel qu'il soit, n'a le ciel hérité si, par vertu, il ne l'a mérité.

 

        7°) Pierre GRINGORE

 - Mieux vaut être seul que mal accompagné ;

- Qui ne sait rien de rien ne doute ;

- Il n'y a point de laides amours ni de belles prisons ;

- Le plus sage se tait ;

- Le plus riche n'emporte que son linceul.

 

 

V/ XVIème siècle

 

 

          1°) Chancelier François OLIVIER

- Plus haut monte le singe, plus il montre son cul.

 

         2°) Mellin de SAINT-GENAIS

- Il n'est oiseau qui sût voler si haut comme un cœur peut aller ;

- Ainsi vous doit il souvenir que le temps finit la beauté.

 

         3°) MARGUERITE  DE NAVARRE

 - Les hommes recouvrent leur diable du plus bel ange qu'ils peuvent trouver ;

- Les choses où l'on a volonté, plus elles sont défendues et plus elles sont désirées.

 

         4°) FRANÇOIS 1er

- Souvent femme varie, bien fol est qui s'y fie.

 

         5°) François RABELAIS

- Mieux est de ris que de larmes écrites pour ce que rire est le propre de l'homme ;

- L'habit ne fait point le moine ;

- Science sans conscience n'est que ruine de l'âme ;

- Il n'y a qu'une antistrophe entre femme folle à la messe et femme molle à la fesse ;

- Tout vient à point, qui peut attendre ;

- Ignorance est mère de tous les maux.

 

         6°) Clément MAROT

- Tort bien mené rend bon droit inutile ;

- Car le temps long ni l'absence lointaine vaincre ne peut l'amour vraie et certaine ;

- Il y a plus de voleurs que de gibets.

 

         7°) Jean LEBON

- A laver la tête d'un âne, l'on y perd sa lessive.

 

         8°) Bonaventure DES PÉRIERS

- Rien ne sert de se tourmenter d'une chose quand elle est faite, sinon de l'empirer ;

- De grand menaceur, peu de fait ;

- Il n'est si bel acquêt que le don.

 

         9°) Guillaume BOUCHET

- Il y a mille inventions pour faire parler les femmes mais pas une seule pour les faire taire ;

- En vieille maison, il y a toujours quelques gouttières ;

- Où la chèvre est attachée, il faut qu'elle broute ;

- La vraie noblesse s'acquiert en vivant et non pas en naissant ;

- En matière d'aumône, il faut fermer la bouche et ouvrir le cœur.

 

         10°Théodore de BÈZE

- Tel menace qui a grand peur.

 

        11°Anne DES MARQUETS

- Ne nous promettons jamais de lendemain car tel vit aujourd'hui qui sera mort demain.

 

        12°Noël du FAIL

- La maison est à l'envers lorsque la poule chante aussi haut que le coq.

 

        13°Etienne PASQUIER

- Mieux vaut la chasse en l'amour que la prise ;

- Il n'y a pas moins de reproche à taire une vérité qu'à la falsifier.

 

        14°Guy du FAUR DE PIBRAC

- Ce que tu vois de l'homme n'est pas l'homme, c'est la prison où il est enfermé.

 

        15°Henri ETIENNE

- Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait.

 

        16°Jean-Antoine de BAÏF

- Il ne faut pas jeter le manche après la cognée ;

- Absent le chat, les souris dansent ;

- Qui ne peut galoper, qu'il trotte ;

- Le vin est tiré, il faut le boire ;

- Chacun en sa beauté se mire.

 

        17°) Michel de MONTAIGNE

- Nous ne sommes savants que de la science présente ;

- Le beaucoup savoir apporte l'occasion de plus douter ;

- Rien ne vient à nous qu'altéré et falsifié par nos sens ;

- Il n'y a point de bête au monde tant à craindre à l'homme que l'homme ;

- La vieillesse nous attache plus de rides à l'esprit qu'au visage.

 

        18°Antoine LOISEL

- Donner et retenir ne vaut ;

- Une fois n'est pas coutume.

 

        19°Pierre CHARRON

- C'est faible caution que celle d'un visage.

 

        20°Janus GRUTER

- Qui a bu boira.

 

 

VI/ XVIIème siècle

 

 

          1°) François de MALHERBE

- ...et Rose, elle a vécu ce que vivent les roses, l'espace d'un matin...

 

         2°) Pierre MATHIEU

- Naître grand ou petit, pauvre ou riche, qu'importe,

  Si la Parque nous rend tous égaux à la fin ?

  Les grandeurs et les biens sont emprunts du Destin ;

  Comme l'on entre au monde, il faut que l'on en sorte.

- Le monde est une mer ; la galère est la vie ;

  Le temps est le rocher ; l'espérance le port ;

  La fortune, le vent ; les orages, l'envie ;

  Et l'homme le forçat qui n'a port que la mort.

 

         3°) François de MALHERBE

- Chaque âge a ses humeurs, son goût et ses plaisirs,

  Et comme notre poil blanchissent nos désirs...

- L'honneur est un vieux saint que l'on ne chôme plus.

 

         4°) Honorat de RACAN

- Quand l'amour me rend tout de feu, le respect me rend tout de glace ;

- Le bien de la fortune est un bien périssable ;

  Quand on bâtit sur elle on bâtit sur le sable ;

  Plus on est élevé, plus on court de dangers ;

  Les grands pins sont en butte aux coups de la tempête,

  Et la rage des vents brise plutôt le faîte

  Des maisons de nos rois que des toits des bergers.

 

         5°) Nicolas POUSSIN

- Ce qui vaut la peine d'être fait vaut la peine d'être bien fait.

 

           6°) Vincent VOITURE

- J'aime un peu plus la vérité quand c'est moi qui la trouve que quand c'est quelqu'un d'autre qui me la montre.

 

           7°) TRISTANT L'HERMITE

- Nous rencontrons l'amour qui met nos cœurs en feu, puis nous trouvons la mort qui met nos corps en cendres.

 

             8°) Pierre CORNEILLE

- Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années.(Le Cid) ;

- Mes pareils à deux fois ne se font point connaître, et pour leur coup d'essai veulent des coups de maître (Le Cid) ;

- A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire (Le Cid) ;

- Et le combat cessa faute de combattants (Le Cid) ;

- Par quelle autorité peut-on, par quelle loi, châtier en autrui ce qu'on souffre chez soi (Polyeucte) ;

- La façon de donner vaut mieux que ce qu'on donne (Le Menteur) ;

- Un menteur est toujours prodigue de serments (Le Menteur) ;

- Il faut bonne mémoire après qu'on a menti (Le Menteur) ;

- On a peine à haïr ce qu'on a bien aimé, et le feu mal éteint est bientôt rallumé (Sertorius) ;

- Le temps est un grand maître, il règle bien des choses (Sertorius) ;

- Nous mourrons à toute heure ; et dans le plus doux sort chaque instant de la vie est un pas vers la mort (Tite et Bérénice) ;

- Marquise, si mon visage a quelques traits un peu vieux, souvenez-vous qu'à mon âge vous ne vaudrez guère mieux (Stance à la Marquise du Parc, actrice) ;

- Le temps aux plus belles choses se plaît à faire un affront, et saura faner vos roses comme il a ridé mon front (Stance à la Marquise du Parc, actrice)

 

             9°) Antoine GOMBAUD chevalier de MÉRÉ

- Un amant qui ne peut dépenser qu'en soupirs n'est plus payé qu'en espérance.

 

             10°) Madeleine de SCUDÉRY

- On ne fait guère de paix en amour sans que la tendresse en redouble.

 

             11°) François de LA ROCHEFOUCAUD

 - La vérité ne fait pas tant de bien dans le monde que ses apparences y font de mal ;

- L'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu ;

- La jeunesse est une ivresse continuelle : c'est la fièvre de la raison ;

- Il y a dans la jalousie plus d'amour-propre que d'amour ;

- Nous ne trouvons guère de gens de bon sens que ceux qui sont de notre avis ;

- La plupart des honnêtes femmes sont des trésors cachés, qui ne sont en sûreté que parce qu'on ne les cherche pas.

 

         12°) Charles de SAINT-ÉVREMOND

- Il sied bien à l'homme qui n'est pas jeune d'oublier qu'il l'a été ;

- Les courtes absences animent les passions au lieu que les logues les font mourir.

- Il sied bien à l'homme qui n'est pas jeune d'oublier qu'il l'a été.

 

         13°) Jean de LA FONTAINE

- Nous nous pardonnons tout et rien aux autres hommes : on se voit d'un autre oeil qu'on ne voit son prochain (La Besace) ;

- La raison du plus fort est toujours la meilleure (Le Loup et l'Agneau) ;

- Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde : on a souvent besoin d'un plus petit que soi (Le Lion et le Rat)

- Parience et longueur de temps font plus que force ni que rage (Le Lion et le Rat) ;

- Rien ne sert de courir, il faut partir à point (Le Lièvre et la Tortue) ;

- Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements des cours vous rendront blanc ou noir ;

- Approchez, je suis sourd, les ans en sont la cause (Le Chat, la Belette et le Petit Lapin) ;

- Tel est pris qui croyait prendre (Le Rat et l'Huître) ;

- Il est bon de parler et meilleur de se taire (L'Ours et l'Amateur des Jardins) ;

- On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu'on prend pour l'éviter (L'Horoscope) ;

- Ventre affamé n'a point d'oreilles (Le Milan et le Rossignol) ;

- Tous chemins vont à Romme '(Le Juge Arbitre, l'Hospitalier et le Solitaire) ;

- Vous savez bien, Monsieur, qu'entre la tête et le talon, d'autres affaires sont (Les Amours de Mars et de Vénus).

 

        14°) MOLIÈRE

- La mort est un remède à trouver quand on veut, et l'on s'en doit servir le plus tard que l'on peut (Le Dépit Amoureux) ;

- On ne meurt qu'une fois, et c'est pour si longtemps (Le Dépit Amoureux) ;

- Vite, voiturez-nous ici les commodités de la conversation (pour ne pas dire des sièges, Les Précieuses Ridicules) ;

- Et pour fermer chez vous l'entrée à la douleur, de vingt verres de vin entourez votre coeur (Sganarelle ou Le Cocu Imaginaire) ;

- Et nous n'aimons rien tant que ce qui nous ressemble (Dom Garcie de Navarre ou Le Prince Jaloux) ;

- L'amour aime surtout les secrètes faveurs ;

  Dans l'obstacle qu'on force il trouve des douceurs :

  Et le moindre entretien de la beauté qu'on aime,

  Lorsqu'il est défendu, devient grâce suprême.

- Si n'être point cocu vous semble un si grand bien, ne vous point marier en est le vrai moyen (L'Ecole des Femmes) ;

- Si c'est votre façon d'aimer, je vous prie de me haïr (Le Médecin malgré Lui) ;

- Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger (L'Avare)

- Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage (Les Femmes Savantes).

 

        15°) Blaise PASCAL

- Dans une grande âme, tout est grand (Discours sur les passions de l'amour) ;

- Il n'est pas nécessaire, parce que vous êtes duc, que je vous estime, mais il est nécessaire que je vous salue (Discours sur la condition des grands) ;

- L'univers infini est une sphère dont le centre est partout et la circonférence nulle part (Pensées) ;

- Qu'est-ce que l'homme dans le nature ? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout (Pensées) ;

- (en parlant de l'homme) Comment se pourrait-il qu'une partie connût le tout ? (Pensées) ;

- On cherche le repos en combattant quelques obstacles et, si on les a surmontés, le repos devient insupportable (Pensées) ;

- Le nez de Cléopâtre : s'il eût été plus court, la face de la terre aurait changé (Pensées) ;

- Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie (Pensées) ;

- Pesons le gain et la perte, en prenant croix que Dieu est. Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout ; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu'Il est, sans hésiter (Pensées) ;

- Vous croyez que vous auriez bientôt quitté les plaisirs si vous aviez la foi, alors vous auriez bientôt la foi si vous quittiez les plaisirs (Pensées) ;

- Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point (Pensées)

- Vérité au-deçà des Pyrénées, erreur au-delà (Pensées) ;

- Ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste (Pensées) ;

- L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant (Pensées) ;

- L'homme n'est ni ange, ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête (Pensées) ;

- Il n'y a que deux sortes d'hommes : les uns, justes, qui se croient pécheurs, les autres, pécheurs, qui se croient justes (Pensées) ;

- La nature a des perfections pour montrer qu'elle est l'image de Dieu, et des défauts pour montrer qu'elle n'en est que l'image (Pensées).

 

        16°) Thomas CORNEILLE

- Et je regarde un coeur comme un bien emprunté quand j'en dois la conquête à l'infidélité (Les Engagements du Hasard).

 

     17°) Marie de RABUTIN-CHANTAL, marquise de SÉVIGNÉ

 - Toute la Cour est alarmée et toute l'armée est à la Cour (Lettre au Comte de Bussy-Rabutin) ;

- Comme on ne connaît d'abord les hommes que par les paroles, il faut les croire jusqu'à ce que les actions les détruisent ( lettre au Comte de Grignan) ;

- On aime tant à entendre parler de soi et de ses sentiments que, quoique ce soit en mal, nous en sommes charmés (Lettre à Madame de Grignan) ;

- Je suis embarquée dans la vie sans mon consentement ; il faut que j'en sorte : comment en sortirai-je ? (Lettre à Madame de Grignan) ;

- Si on m'avait demandé mon avis, j'aurais bien aimé à mourir entre les bras de ma nourrice ; cela m'aurait donné le ciel bien plus sûrement et bien plus aisément (Lettre à Madame de Grignan) ;

- Il n'y a que l'éternité qui soit un bien que le temps amène et ne puisse ôter ; tous les autres sont ôtés dans le moment qu'ils sont donnés (Lettre à Madame de Grignan) ;

- Le temps vole et m'emporte malgré moi ; j'ai beau vouloir le retenir, c'est lui qui m'entraîne, et cette pensée me fait grand peur, vous devinez à peu près pourquoi (Lettre au Comte de Bussy-Rabutin).

 

        18°) Jacques-Bénigne BOSSUET

- Il est temps de faire voir que tout ce qui est mortel, quoi qu'on ajoute par le dehors pour le faire paraître grand est, par son fonds, incapable d'élévation (Oraisons Funèbres, Henriette-Anne d'Angleterre, Duchesse d'Orléans) ;

- Tout ce qui se mesure finit, et tout ce qui est né pour finir n'est pas tout à fait sorti du néant, où il est sitôt replongé  (Oraisons Funèbres Henriette-Anne d'Angleterre, Duchesse d'Orléans) ;(Oraisons Funèbres, Henriette-Anne d'Angleterre Duchesse d'Orléans) ;

- Sortez du temps et du changement , aspirez à l'éternité, la vanité ne vous tioendra plus asservis (Oraisons Funèbres, Henriette-Anne d'Angleterre Duchesse d'Orléans) ;

- Que, dans les grandes actions, il faut uniquement songer à bien faire et laisser venir la gloire après la vertu (Oraison Funèbre de Louis de Bourbon Prince de Condé) ;

- Regardez les choses humaines dans leur propre suite : tout y est confus et mêlé ; mais regardez-les par rapport au jugement dernier et universel : vous y verrez reluire un ordre admirable (Sur la Providence) ;

- Où il n'y a point de maître, tout le monde est maître, et où tout le monde est maître, tout le monde est esclave (Politique tirée des propres paroles de l'Ecriture Sainte).

 

     19°) Gabriel de GUILLERAGUES

- On est beaucoup plus heureux et on sent quelque chose de bien plus touchant quand on aime violemment que lorsqu'on est aimé (Lettres de la Religieuse Portugaise).

 

     20°) Madame de MAINTENON (Françoise d'AUBIGNÉ, Marquise de MAINTENON)

- Il faut se servir des gens selon leurs talents et compter qu'il n'y en a point de parfaits (Lettres à Monsieur D'AUBIGNÉ).

 

     21°) Nicolas BOILEAU

- Le plus sage est celui qui ne pense point l'être (Satire IV, à Monsieur l'Abbé Le Veyer) ;

- De Paris au Pérou, du Japon jusqu'à Rome, le plus sot animal, à mon avis, c'est l'homme (Satire VIII, à Monsieur Morel) ;

- Qui ne vole au sommet tombe au plus bas degré (Satire IX, Du Libraire au Lecteur) ;

- Et jamais, quoi qu'il fasse, un mortel ici-bas ne peut aux yeux du monde être ce qu'il n'est pas (Satire XI, à Monsieur de Valincour) ;

- Hâtons-nous, le temps fuit et nous traîne avec soi, le moment où je parle est déjà loin de moi (Epitre III, à Monsieur Arnauld) ;

- Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément (L'Art Poétique, Chant I) ;

- Hâtez-vous lentement et, sans perdre courage, vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage (L'Art Poétique, Chant I) ;

- Le vrai peut, quelquefois, n'être pas vraisemblable (L'Art Poétique, Chant III).

 

     22°) Antoinette DESHOULIÈRES

- Chercher à connaître n'est souvent qu'apprendre à douter (Réflexions Diverses).

 

     23°) Jean RACINE

- Il faut se croire aimé pour se croire infidèle (Andromaque) ;

- Et bien, filles d'enfer, vos mains sont-elles prêtes ? Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? (Andromaque) ;

- Ma foi, sur l'avenir, bien fou qui se fiera : tel qui rit vendredi dimanche pleurera (Les Plaideurs) ;

- Qui veut voyager loin ménage sa monture (Les Plaideurs) ;

- Je puis faire les rois, je puis les déposer ; cependant de mon cœur je ne puis disposer (Bérénice) ;

- Amant avec transport, mais jaloux sans retour, sa haine va toujours plus loin que son amour (Mithridate) ;

- La mort, au désespoir, ouvre plus d'une voie (Mithridate) ;

- Un père en punissant, madame, est toujours père (Phèdre) ;

- Justes dieux qui voyez la douleur qui m'accable, ai-je pu mettre au jour un enfant si coupable ? (Phèdre) ;

- Arrachez-vous d'un lieu funeste et profané où la vertu respire un air empoisonné (Phèdre) ;

- Ses malheurs n'avaient point abattu sa fierté ;

  Même elle avait encore cet éclat emprunté

  Dont elle eut soin de peindre et d'orner son visage

  Pour réparer des ans l'irréparable outrage (Athalie).

 

     24°) Jean de LA BRUYÈRE

- Le temps fortifie l'amitié et affaiblit l'amour (Les Caractères : Du Coeurœ) ;

- Le plaisir le plus délicat est de faire celui d'autrui (Les Caractères : De la Société et de la Conversation) ;

- Il n'y a au monde que deux manières de s'élever : ou par sa propre industrie, ou par l'imbicillité des autres (Les Caractères : Des Biens de Fortune) ;

- La mort n'arrive qu'une fois et se fait sentir à tous les moments de la vie : il est plus dur de l'appréhender que de la souffrir (Les Caractères : De l'Homme) ;

- Il y a une espèce de honte d'être heureux à la vue de certaines misères (Les Caractères : De l'Homme).

 

     25°) Antoine HAMILTON

- La raison d'Etat se donne de beaux privilèges : ce qui lui paraît utile devient permis, et tout ce qui est nécessaire est honnête en fait de politique (Mémoires de la Vie du Comte de Gramont).

 

 

 

VII/ XVIIIème siècle

 

 

 

          1°) François de Salignac de La Mothe FÉNELON

- Les hommes veulent tout avoir et ils se rendent malheureux par le désir du superflu ; s'ils voulaient se contenter de subvenir aux vrais besoins, on verrait partour abondance, joie, paix et union (Les Aventures de Télémaque) ;

- Le cruel Amour, pour tourmenter les mortels, fait qu'on n'aime guère la personne dont on est aimé (Les Aventures de Télémaque) ;

- Celui qui n'a point senti sa faiblesse et la violence de ses passions n'est point encore sage car il ne se connaît point encore et ne sait point se défier de soi (Les Aventures de Télémaque) ;

- Ô multiplicité créée, que tu es pauvre dans ton abondance apparente ! Tout nombre est bientôt épuisé ; toute composition a des bornes étroites ; tout ce qui est plus d'un est infiniment moins qu'un. Il n'y a que l'unité, elle seule est tout et après elle, il n'y a plus rien  (Traité de l'existence de Dieu).

 

          2°) Jean-François REGNARD

- Quand l'amour veut parler, la raison doit se taire (Le Joueur) ;

- L'or est d'un grand secours pour acheter un cœurcœurcœur cœur; ce métal, en amour, est un grand séducteur (Le Joueur).

 

          3°) Bernard Le Bouyer de FONTENELLE

- Il est vrai que l'on ne peut trouver la pierre philosophale, mais il est bon qu'on la cherche ; en la cherchant, on trouve de fort beaux secrets que l'on ne cherchait pas (Dialogues des morts anciens avec des modernes).

 

          4°) Henri-François D'AGUESSEAU

- Les distractions diminuent à un certain âge, les plaisirs se retirent, les passions se taisent comme pour mieux respecter la vieillesse (Mercuriales).

 

          5°) Alain René LESAGE

- Parbleu, monsieur ! Je vous sers comme vous me payez, et il semble que l'un n'a pas plus de sujet de se plaindre que l'autre (Crispin Rival de son Maître) ;

- J'ai un mari mais, à la vérité, il ne sert qu'à faire grossir ma famille sans l'aider à l'entretenir (Crispin Rival de son Maître).

 

          6°) Prosper Jolyot de CRÉBILLON

- La crainte a fait les dieux, l'audace a fait les rois (Xerxès).

 

          7°) Philippe Néricault dit DESTOUCHES

- Les absents ont toujours tort (L'Obstacle Imprévu) ;

- La critique est aisée et l'art est difficile (Le Glorieux) ;

- Chassez le naturel, il revient au galop (Le Glorieux).

 

          8°) Charles-Jean-François HÉNAULT

- Quand on dit qu'une fille à marier joue bien du clavecin, cela veut dire qu'elle n'est point jolie (Lettre à Madame la Marquise du Deffand).

 

          9°) Pierre de Chamblain de MARIVAUX

- L'oreille d'une femme, voyez-vous, d'une demi-lieue entend ce que l'on dit et d'un quart de lieue  ce que l'on va dire (Le Dénouement Imprévu) ;

- Tous les jours, en fait d'amour, on fait très délicatement des choses fort grossières (La Vie de Marianne) ;

- Rien ne rend si aimable que de se croire aimé (Le Paysan Parvenu) ;

- On aime tant Dieu quand on a besoin de lui (Le Paysan Parvenu) ;

- Quand on manque d'éducation, il n'y paraît jamais tant que lorsqu'on veut en montrer (Le Paysan Parvenu).

 

          10°) Charles de Secondat, baron de MONTESQUIEU

- Que ne puis-je t'exprimer ce que je sens si bien, et comment sens-je si bien ce que je ne puis t'exprimer ? (Lettres Persanes) ;

- Je voudrais bannir les pompes funèbres : il faut pleurer les hommes à leur naissance et non pas à leur mort (Lettres Persanes) ;

- Vérité dans un temps, erreur dans un autre (Lettres Persanes) ;

- Pour qu'un homme vive délicieusement, il faut que cent autres travaillent sa relâche (Lettres Persanes) ;

- Il semble que les têtes des plus grands hommes s'étrécissent  lorsqu'elles sont assemblées et que là où il y a plus de sages, il y a moins de sagesse (Lettres Persanes) ;

- Il n'y a rien de si extravagant que de faire périr un nombre innombrable d'hommes pour tirer du fond de la terre l'or et l'argent, métaux d'eux-mêmes absolument inutiles et qui ne sont des richesses que parce qu'on les a choisis pour en être les signes (Lettres Persanes) ;

- Le luxe n'est fondé que sur les commodités que l'on se donne par le travail des autres (De l'Esprit des Lois) ;

- Nous louons les gens à proportion de l'estime qu'ils ont pour nous (De l'Esprit des Lois) ;

- Aimer à lire, c'est faire échange des heures d'ennui que l'on doit avoir dans sa vie, contre des heures délicieuses (De l'Esprit des Lois).

 

          11°) François-Marie Arouet dit VOLTAIRE

- Il a fallu des siècles pour sentir qu'il est horrible qu'un grand nombre semât  et qu'un petit nombre recueillît (Lettres Philosophiques) ;

- Les superstitieux sont dans la société ce que les poltrons sont dans l'armée, ils ont et ils donnent des terreurs paniques (Lettres Philosophiques) ;

- Parmi ceux qui lisent, il y en a vingt qui lisent des romans contre un qui étudie la philosophie ; le nombre de ceux qui pensent est excessivement petit et ceux-là ne s'avisent pas de troubler le monde (Lettres Philosophiques) ;

- L'intérêt que j'ai à croire une chose n'est pas une preuve de l'existence de cette chose (Lettres Philosophiques) ;

- On ne peut désirer ce qu'on ne connaît pas (Zaïre) ;

- Nos cinq sens imparfaits donnés par la nature, de nos biens, de nos maux, sont la seule mesure (Discours en Vers sur l'Homme);

- Pour nous élever, descendons dans nous-mêmes (Poème sur la Loi Naturelle);

- Au sein de l'infini nous élançons notre être sans pouvoir, un moment, nous voir et nous connaître (Poème sur le Désastre de Lisbonne) ;

- L'univers m'embarrasse et je ne puis songer que cette horloge existe et n'ait point d'horloger (Satires, Les Cabales) ;

- Il y avait trois dames de Paris assez laides à la cour ; on disait que c'était des ponts sans garde-fous parce que personne ne voulait passer dessus (Le Sottisier) ;

- On a trouvé, en bonne politique, le secret de faire mourir de faim ceux qui, cultivant la terre, font vivre les autres (Le Sottisier)

- Les femmes ressemblent aux girouettes : elles se fixent quand elles se rouillent (Le Sottisier).

 

          12°) Marie de Vichy-Chamrond, marquise du DEFFANT

- Le vrai mérite rend tout égal (Correspondance à Mademoiselle de Lespinasse) ;

- Il n'y a que le premier pas qui coûte (Correspondance à Monsieur d'Alembert) ;

- Mais Monsieur de Voltaire, amant déclaré de la vérité, dites-moi de bonne foi, l'avez-vous trouvée ? De plus, vous combattez et détruisez toutes les erreurs, mais que mettez-vous donc à leur place ? (Correspondance à Monsieur de Voltaire) ;

- Qu'est-ce que la foi ? C'est de croire fermement ce que l'on ne comprend pas (Correspondance à Monsieur de Voltaire) ;

- La recherche de la vérité est, pour vous, la médecine universelle et elle l'est pour moi aussi mais non dans le même sens qu'elle l'est pour vous car vous croyez l'avoir trouvée et moi, je crois qu'elle est introuvable (Correspondance à Monsieur de Voltaire) ;

- Il n'y a qu'un malheur, celui d'être né (Correspondance à Monsieur de Voltaire).

 

 

 

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