MON JARDIN EXTRAORDINAIRE
Tous les bruits irritants, l’agitation stérile,
Toutes les quêtes vaines et les plaisirs futiles,
Tout finit par lasser, user, exaspérer :
Où faut-il regarder pour encore espérer ?
Mes yeux ne voient partout que la vie sans raison,
L’esprit dans l’indigence, l’âme sans oraison,
L’ego démesuré qui cache l’Essentiel :
Où faut-il regarder pour voir un coin du Ciel ?
J’ai trouvé le Chemin et j’ai trouvé l’Endroit !
Ca n’est point le dehors, l’extérieur qui dévoie
Et qui n’offre qu’impasse aux élans de la chair…
J’ai connu un jardin qui n’est pas en jachère… !
A force de penser, prier et méditer,
Un monde est apparu : aucune hérédité,
Aucun lien au passé, d’où est-il survenu ?
Au plus profond de moi, un jour, j’ai entrevu…
Je sentais qu’il était, savais son existence ;
Je le cherchais ailleurs, de chutes en errances ;
La patience et la foi me l’ont fait découvrir
Et me donnent souvent l’envie d’y revenir…
Tout est beau dans ce lieu, tout est simple et mystère
Car, à le regarder, je me croirais sur terre,
Mais tout parle à mon cœur, m’accueille tel que je suis :
Je n’ai jamais connu un tel bonheur qu’ici…
Tout semble me sourire, m’attendrir, m’inviter,
Et tout semble m’attendre, rien ne veut m’éviter :
Les herbes et les plantes, les arbres et les fleurs,
Et tous les animaux me disent : « A la bonne heure… ! »
Ce jardin vit en moi comme il vit en vous-même :
Il n’attend plus que vous, il vous veut, il vous aime…
Son sésame est un mot et ce mot est : Amour !
Prononcez-le souvent, il s’ouvrira toujours… !
Robert FAUCHER, le 7 décembre 2012.