... UNE LARME...
…Essuyer une larme au coin de sa paupière
En voyant la misère qui ravage le monde,
Et se dire qu’aujourd’hui ne vaut pas mieux qu’hier…
…Et s’écoule le temps, et passent les secondes…
…Ecraser une larme au milieu de sa joue
En voyant un enfant qui ne vit pas heureux,
Qui ne demande rien et qui manque de tout…
…Et règne le malheur, et trône le hideux…
…Echapper une larme au plus fort de sa peine
En voyant l’amoureux qui a perdu sa belle,
Et qui est torturé car elle était sa reine…
…Et s’effondre l’espoir, et se hurle l’appel…
…Ecouter une larme et toute sa langueur
En voyant la douleur qui déchire une femme
Quittée par son amant, seul élu de son cœur…
…Et coule le chagrin, et que se noue le drame…
…Emporter une larme et tout son souvenir
En voyant son passé défiler sous ses yeux,
Se dire qu’on n’a pas pu ou su le retenir…
…Et gagnent les regrets, et triomphe l’adieu…
…Effeuiller une larme au milieu d’un sanglot
En voyant de trop près tout ce qui nous déchire,
En cherchant bien trop fort ce qui reste de beau…
…Et fuient les illusions, et viennent les soupirs…
…Embrasser une larme et baigner dans la joie
En croisant l’amitié, en rencontrant l’amour,
En trouvant dans le cœur tout le meilleur de soi…
…Et que vive la vie, qu’elle dure toujours…
Robert FAUCHER, le 16 décembre 2010.