SOUS LA CENDRE SANS VIE...
Sous la cendre sans vie, un peu de braise luit,
Tel un phare la nuit, silencieusement…
Sous ce manteau gris-blanc, très léger, trop pesant,
Se cache un cœur d’enfant dévoré d’énergie…
Seul, il ne peut rien faire, c’est pour ça qu’il se terre
Et qu’il ne peut que taire ses passions, ses envies…
Car il est tout petit mais il demeure épris
De ce souffle chéri qu’il attend, qu’il espère…
Et la moindre caresse imprégnée de tendresse
Et de délicatesse sitôt, le fait briller…
Et l’œil écarquillé, tout nu, tout effeuillé,
Et tout émerveillé, se nourrit de liesse…
Il ne faut pas grand-chose pour qu’un bouton de rose
Prenne vie et éclose un beau jour, un matin…
Il suffit d’un câlin, d’un geste de la main,
De la douceur d’un sein qui calme et qui repose…
Et puis très lentement, en prenant tout son temps,
Ce bouton éclatant devient une lumière,
A l’allure altière, dont l’art et la manière
Attisent la prière et le recueillement…
Il chauffe et il éclaire ; il devient comme un clerc
Transporté par l’éclair de ses jaculations…
Dans cette dévotion, que de joie, d’émotion
Et de tendre attention dans ce matin si clair…
Sous la cendre sans vie, un peu de braise luit…
C’est de l’espoir qui gît en attendant son heure,
Tapi sous les malheurs, étouffé sous les pleurs,
Il sera le Bonheur car il est le Messie…
Robert FAUCHER, le 16 avril 2011.