LA FEMME MÛRE
Sur son tendre visage se lisent des sillons…
Sur le dos de ses mains se devinent des taches…
Sur sa légèreté, autrefois papillon,
Le soir a pris attache…
Elle a su retenir ses attraits, ses secrets…
Elle a su revenir aux valeurs les plus sûres…
Elle a su reverdir l’ensemble de ses traits
Et soigner sa coiffure…
Qu’il est beau de la voir refuser de vieillir…
Qu’il est doux de la voir prendre soin de son corps…
Qu’il est long le chemin pour la source tarir
Et ruiner ses efforts…
Et l’on trouve chez elle des délices exquises…
Et l’on trouve chez elle chaleur et réconfort…
Et l’on sait que l’on va déflorer des surprises
Et d’autres choses encor’…
Que de plaisir elle prend à savoir en donner…
Que de loisir elle use avec les traditions…
Que de chérir est bien la voie de sa bonté
Et de son affection…
Ses seins, un peu plus lourds, sont toujours admirables…
Ses hanches, un peu plus rondes, sont toujours attirantes…
Ses lèvres, un peu plus sages, sont toujours désirables,
Quelquefois délirantes…
Il suffit de savoir rechercher sa beauté…
Il suffit de pouvoir caresser sa douceur…
Il suffit de vouloir ignorer ses années
Pour trouver le bonheur…
Robert FAUCHER, le 4 juillet 2011