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Les synthèses de Robert
13 mars 2016

JE, TU, IL...

Gleyre-Illusions-Perdues

 

 

Je pleure les souvenirs de mes amours déçues

Mais pleure plus encore celles que je n’ai pas eues.

Au temple des regrets je me rends, attristé,

Pour offrir quelques larmes en présent au passé.

 

Tu fais surgir souvent ces sentiments très forts

Qui t’avaient ravi l’âme et possédé le corps,

Par le jeu de la grâce, de la noble vertu,

De cette jouvencelle que tu avais connue.

 

Il était très timide et bien trop hésitant ;

Il se trouva victime de ses atermoiements ;

Il n’osa pas montrer sa flamme et son ardeur

Et perdit à la fois son honneur et son cœur.

 

Elle revit dans le vent, sur un beau cheval blanc,

Galopant dans les flots, au soleil déclinant,

Ce garçon apparu d’une façon soudaine

Qui saisit son regard et lui fit perdre haleine.

 

On est toujours victime des ses propres passions :

On se laisse envahir sans quelque réaction ;

Mais veut-on seulement tenter de résister

A l’amour et son piège qui va se refermer ?

 

Nous revoyons encore et ressassons toujours

Ces occasions manquées, ces rencontres d’un jour,

Qui portaient en leur sein le plus grand devenir

Que nous n’avons pas vu, faute de le sentir…

 

Vous refaites l’histoire des amours avortées

Dans les sombres instants des plus mornes journées,

Et trouvez, chaque fois, une issue très heureuse

Aux films repassés, à leur fin ténébreuse…

 

Ils vivent sous l’emprise de ces courtes idylles

Qu’ils ne peuvent oublier, ligotés par le fil

Qu’Ariane a bien tendu par delà les années

Et dont, leur vie durant, ils seront prisonniers…

 

Elles ne pourront changer le cours des sentiments

Et pleureront toujours, en rêve, leur amant,

Celui qu’elles ont conquis et puis qu’elles ont perdu

Ou bien celui qu’elles aiment et qu’elles n’ont jamais eu…

 

On est toujours victime de sa propre illusion :

On se laisse envahir par sa propre passion

Qui va nous enfermer dans sa prison d’amour

En offrant à nos cœurs un aller sans retour…

 

Robert FAUCHER, le 9 août 2012.

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