IL FAUT QUE JE VOUS DISE
Il faut que je vous dise que j’ai envie, parfois,
D’embrasser l’univers et d’en être le roi,
Et mes bras écartés en signe d’ouverture
Se veulent les témoins de cette démesure…
Il faut que je vous dise que j’ai envie, souvent,
De tutoyer le ciel, les étoiles et le vent,
Et que mes bras levés vers ce monde sans bruit
Me donnent l’impression de toucher l’infini…
Il faut que je vous dise que j’ai envie, aussi,
De soigner notre terre que je trouve en charpie,
Et que mes bras baissés montrent la déraison
Qui règne de partout et en toute saison…
Il faut que je vous dise que j’ai envie, encore,
D’aider tous les humains qui souffrent dans leurs corps,
Et que mes bras amis puissent les approcher
Pour leur donner espoir en se sentant aimés…
Il faut que je vous dise que j’ai envie, toujours,
De voir grandir en moi le feu de mon amour,
Et que mes bras en soient les nobles serviteurs
Qui caressent les cœurs et sèment le bonheur…
Robert FAUCHER, le 3 juin 2006.
Decrescendo de l’infini jusqu’à moi, petit dépositaire d'une toute petite partie du Grand Tout, suffisamment petite pour me faire suffisamment de mal en ayant le regret frustrant de n’avoir pu, jusqu’alors, tout l’embrasser, mais suffisamment grande pour me procurer suffisamment de bien en ayant l’espoir réconfortant de pouvoir, un jour, l’embrasser dans sa totalité… Pourquoi pas ?